Connaissez-vous la spondylarthrite ankylosante ?

La spondylarthrite ankylosante (SA) est une maladie inflammatoire chronique douloureuse. Les effets se concentrent sur le bassin et la colonne vertébrale, et plus particulièrement les articulations. Cependant d’autres points articulaires du corps peuvent être touchés ainsi que certains organes tels que l’œil, la peau ou l’appareil digestif.

CHIFFRES/POPULATION À RISQUE

Cette maladie handicapante reste peu fréquente puisqu’elle touche aujourd’hui en France entre 130 000 et 200 000 personnes. On ignore toujours ses causes même si trois facteurs ont été récemment mis en valeurs : les facteurs génétique, infectieux (certaines infections pouvant favoriser l’apparition de la maladie) et immunitaire.

SYMPTÔMES ET ÉVOLUTION

Les symptômes précurseurs sont :

  • Faible fièvre.
  • Perte d’appétit.
  • Douleurs rachidiennes (dans la colonne vertébrale).

Par la suite viennent s’ajouter d’autres symptômes qui évoluent tout au long de la vie du malade :

  • Des douleurs nocturnes que le repos ne parvient pas à soulager.
  • Des raideurs matinales qui vont progressivement s’estomper (on parle de « dérouillage »).
  • Des douleurs au niveau des fesses et du bassin qui peuvent changer de côtés.
  • Développement d’une uvéite : inflammation des yeux qui deviennent alors rouges, humides et douloureux.

La maladie peut également s’étendre et toucher des articulations périphériques. Le symptôme le plus handicapant et qui se développe avec le temps est la déformation et la dégradation des articulations. Cela s’assortit d’une ossification des muscles et des tendons entraînant une rigidité appelée ankylose. Le développement des symptômes varie cependant énormément en fonction des personnes. Chez certains la rigidité des articulations reste très limitée tandis que chez d’autres elle entraîne un grave handicap. Si elle n’est pas traitée, la SA peut entraîner des risques cardiovasculaires sévères qui entraînent une surmortalité.

TRAITEMENT ET SUIVI

Les causes de la maladie étant toujours ignorées. Il n’existe pas de cure capable d’entraîner la guérison intégrale du malade. Cependant, un traitement composé de deux phases permet de ralentir l’évolution de la maladie, voir même de la stopper. Dans la plupart des cas on ne parle plus que de spondylarthrite, le caractère ankylosant ayant disparu :

  • Traitement médicamenteux symptomatique : il s’agit de conjuguer des antalgiques et un traitement de fonds qui se détermine au cas par cas en fonction des effets de la maladie sur l’individu.
  • Kinésithérapie : en parallèle de la prise de médicament. Le patient doit être suivi par un kinésithérapeute dont le travail de rééducation et d’entraînement à la mobilité aide à réduire les risques de handicap. Les articulations ainsi sollicitées sont en effet moins susceptibles de s’ossifier.

Le traitement ne doit cependant jamais s’arrêter pendant toute la durée de vie du malade. Les effets ne sont que suspensifs. En cas d’arrêt, la maladie reprend sa progression.

Comme toute maladie handicapante incurable, la Spondylarthrite Ankylosante fait partie de la catégorie des affections longues durées (ALD) . Les traitements sont intégralement pris en charge par la sécurité sociale.

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