Aider une personne dépendante demande beaucoup d’investissement de temps. C’est pourquoi, ce n’est pas évident de gérer une activité professionnelle en même temps. Voici quelques informations utiles…

Contexte

Être aidant d’un proche malade pose souvent problèmes au travail. En effet, c’est à la fois un sujet tabou et une occupation qui prend beaucoup de temps. Il est souvent très difficile de concilier son activité d’aidant et son activité professionnelle.

Pourtant, il est très important pour l’aidant de conserver sa profession, car cela lui permet de conserver un équilibre psychologique indispensable.

Comme nous l’avons déjà dit dans d’autres articles (cf. articles « conjoint handicapé » et « en parler, les groupes de paroles »), tout ne doit pas reposer sur l’aidant. Il est indispensable qu’il maintienne des activités extérieures afin de pouvoir parfois évacuer le poids psychologique de la maladie.

Souvent, l’aidant n’ose pas parler de sa situation avec son supérieur hiérarchique. Cependant, cela peut être une bonne solution afin de réussir à concilier vie professionnelle et vie familiale. Son supérieur hiérarchique peut l’aider à trouver une solution afin d’aménager son temps de travail.

Les dispositifs existants pour aménager son temps de travail

Lorsqu’on est aidant, il est toujours difficile de tout gérer et il faut savoir faire face aux imprévus. C’est pourquoi, l’aménagement du temps de travail est souvent indispensable. En moyenne, les aidants arrêtent de travailler 16 jours par an pour faire face aux besoins du malade.

 Pour aider les personnes dépendantes, il existe de nombreuses solutions dont 46% des Français se disent mal informés. Voici quelques dispositifs que vous pouvez solliciter :

L’aménagement du temps de travail :

Travailler à mi-temps ou en temps partiel ou au moins réduire de quelques heures son temps de travail permet d’équilibrer le temps passé à la maison auprès du proche et le temps passé au travail. C’est la méthode la plus couramment employé.

Le télétravail :

Un excellent moyen quand on ne veut pas diminuer son temps de travail. Il permet de continuer à travailler à temps plein tout en restant à la maison et donc en pouvant gérer les imprévus. Attention cependant à ne pas oublier de travailler !

La flexibilité des horaires :

Ce moyen permet de sortir plus tôt du travail certains jours et de rattraper ce temps en sortant plus tard un autre soir par exemple. Cela permet de faire face aux besoins quotidiens de la personne dépendante tout en réussissant à gérer sa propre vie.

Le congé de solidarité familiale :

Il ne s’adresse qu’aux aidants de personne dont le pronostic vital est engagé. Il permet de s’absenter durant le temps nécessaire pour accompagner le malade jusqu’à la fin.

Le congé de soutien familial :

Il s’adresse aux salariés ayant au moins deux ans d’ancienneté dans l’entreprise. Le congé dure au moins trois mois et peut être renouvelé en fonction des circonstances pendant un an. Il concerne les aidants de personne en perte d’autonomie.

Le congé sabbatique ou sans solde :

Il s’adresse aux salariés ayant au moins trois ans d’ancienneté. Il permet de s’absenter de la société pour une durée allant de six à onze mois. Au bout de ce temps imparti, l’employeur est obligé de vous réembaucher sous les mêmes conditions. Cependant, vous ne serez pas payé pendant tout le temps de votre congé.

Les aides financières pour aider une personne dépendante

Quelques aides financières existent afin de permettre à l’aidant de survivre avec la personne dépendante.

La principale est l’allocation d’accompagnement d’une personne en fin de vie. Comme son nom l’indique, elle s’adresse aux aidants d’une personne en fin de vie ou dont le pronostic vital est engagé. Son montant est fixé à une cinquantaine d’euros par jour.

Il est également possible que l’aidant soit salarié en qualité d’aidant familial sous certaines conditions.