APALIB est membre de l’UNA Alsace, qui représente 60 000 bénéficiaires et 6 000 salariés. Suite aux mesures annoncées hier par le Premier Ministre concernant le report de décisions sur la dépendance, l’UNA Alsace s’est fortement mobilisée pour faire entendre son mécontentement.

Après les annonces de François Fillon

Personnes âgées : l’heure des choix ?

Parmi les mesures annoncées hier par le Premier Ministre François Fillon, celle d’un nouveau report de la loi sur l’autonomie et la dépendance des personnes âgées est passée pratiquement inaperçue.

Selon le Premier Ministre : «traiter ce dossier dans le contexte économique et financier que nous connaissons aujourd’hui et dans l’urgence ne serait pas responsable ». Or, la question de l’autonomie et de la dépendance des personnes âgées, priorité annoncée du Président de la République, vient de faire l’objet d’un grand débat national qui s’est achevé en juillet et de nombreux rapports depuis une dizaine d’années (rien que 9 en 2011).

Des propositions précises et chiffrées existent dont la plupart font l’objet d’un assez large consensus. Mais quand viendra l’heure des choix ?

 Force est de constater, par exemple, que la décision de maintenir une TVA réduite dans le secteur de la restauration entraine un manque à gagner annuel d’environ 4 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat et que cette somme correspond sensiblement à ce qui est estimé comme nécessaire pour améliorer la prise en charge la dépendance des personnes âgées.

Cette attitude de report permanent des décisions, nous la connaissons malheureusement bien dans le secteur de l’aide à domicile. Nos associations sont confrontées, depuis plusieurs années, à des difficultés économiques graves, à des décisions budgétaires et financières qui ne prennent pas en compte de manière suffisante les situations de perte d’autonomie d’une grande part des personnes âgées et handicapées que nous accompagnons.

Là aussi, les problèmes sont connus, mais les réponses (promises chaque année !) se font attendre…

Face à ces constats, nos associations demandent la définition et le respect d’un calendrier précis, tant pour le projet de loi sur l’autonomie et la dépendance des personnes âgées, que pour les mesures attendues par le secteur de l’aide à domicile.