Le travail au noir a explosé en six ans, selon une enquête du magazine Capital du 27 mars en partenariat avec RTL. Le manque à gagner pour les caisses de la Sécurité Sociale et le fisc s’élèverait à 40 Mds d’euros en 2013.
Le secteur de l’aide à domicile n’est pas épargné par le travail au noir, où il est parfois difficile de démêler ce qui relève du service rendu ou de la prestation qui devrait être payante. Il peut être normal que, grâce aux liens de voisinage entretenus par une personne âgée, une voisine lui fasse ses courses ou un peu de repassage. Cela devient moins normal lorsque la régularité de ce qui devient un vrai travail soit rémunéré de manière occulte, et ce pour au moins trois raisons.
Tout d’abord, parce que la personne âgée n’entre dans aucun dispositif d’accompagnement repéré, et que sa santé peut être mise en danger par méconnaissance du métier par son aide à domicile au noir. Ensuite, parce que cette activité n’est pas assurée pour un travail qui peut présenter des risques physiques (pour l’aide comme pour la personne âgée). Enfin, parce que l’aide au noir ne cotise à aucune des caisses de retraite ou de santé qui lui garantit une partie de son avenir.
« Le réseau APA s’inscrit fermement contre cette pratique (sauf lorsqu’elle est généreuse et solidaire évidemment) et propose des emplois pérennes à temps partiel ou complet, assortis de formations adaptées au profil de poste », indique Matthieu Domas, Directeur Général Adjoint.