A l’annonce d’une maladie grave, c’est toute la vie du malade comme de sa famille qui est chamboulée.
C’est pourquoi, il est souvent très difficile psychologiquement d’accepter la maladie.
Voici quelques conseils pour vous aider…

Comment annoncer la maladie ?

Ce moment est un bouleversement tant pour le malade que pour ses proches. L’annonce d’une maladie grave suscite de nombreux questionnements : comment arriver à vivre avec cette maladie ? Comment aider son proche ? Comment accepter sa maladie ?

Des attitudes incontrôlées vont surgir : cela peut aller de la dépression à la négation en passant par l’agressivité et le refus de la maladie.

Toutes ces attitudes ne sont pas évidentes à gérer.
C’est pourquoi, lors de l’annonce de la maladie et dans la suite du suivi, il ne faut pas hésiter à poser toutes les questions à son médecin, même celles qui paraissent les plus saugrenues.

La résolution de toutes les questions préalables permettra de mieux comprendre la maladie et de mieux la gérer.

Le malade pourra souvent être sidéré à l’annonce de la maladie et n’aura pas forcément retenu tous les propos du médecin. C’est pourquoi, il faut être particulièrement attentif de son côté afin d’être en mesure de lui réexpliquer la maladie.

Ensuite, vous êtes devenu le roc du malade. Vous devez rester serein face à sa panique afin de lui laisser le temps d’accepter sa propre maladie. Il faut le rassurer en l’aidant à avoir confiance en son médecin et l’aider à en parler s’il le souhaite. Des réactions violentes peuvent surgir chez le malade. C’est une étape normale de l’acceptation et il faut savoir rester serein.

Les étapes de l’acceptation de sa maladie

Le proche, comme le malade, passe par de nombreuses étapes avant d’accepter la maladie.
Ces étapes sont normales et sont des passages souvent obligés

 Voici les différentes étapes de l’acceptation de la maladie :
  • Le refus : le malade comme le proche est incapable d’accepter la maladie et la nie.
  • La colère : cet état se traduit souvent par de l’agressivité du malade envers le soignant ou l’aidant. Elle est la traduction de l’angoisse face à la maladie.
  •  Le marchandage : il s’agit ici de tenter de résoudre la maladie par des solutions impossibles ou de rêver d’une guérison miraculeuse. Cet état permet la mise à distance de la maladie par rapport à soi.
  •  La dépression : étape plus difficile, la dépression est souvent un passage obligé tant pour le malade que pour l’accompagnant. Ce dernier qui aide depuis quelques temps déjà le malade commence à se renfermer sur lui-même et à ne plus savoir gérer la maladie alors que le malade devient de plus en plus dépendant.
  •  L’acceptation : dernière étape de ce processus, et la plus essentielle, l’acceptation se traduit par un état de calme où on accepte la maladie comme faisant partie désormais de sa vie.

Ces différentes étapes sont les mêmes pour le malade et pour l’aidant. Elles sont normales et il faut savoir les accepter. Il ne s’agit pas d’un manque d’amour pour l’autre mais seulement de l’aveu de la difficulté de vivre avec et pour un malade.

Se faire aider

Il est important pour le malade comme pour l’accompagnant de se faire aider.

En ce qui concerne l’accompagnant tout d’abord, il est essentiel de savoir prendre du recul et de s’accorder quelques moments de décontraction pour soi. Sans cela, vous risquez d’être moins efficace auprès de la personne qui en a besoin.

Enfin, il ne faut pas hésiter à faire appel au médecin généraliste pour mieux comprendre la maladie.
Un psychologue peut vous aider à accepter la maladie et à surmonter les épreuves.
Les groupes de parole et associations de malades peuvent également être des aides précieuses.

Il ne faut pas non plus hésiter à faire appel aux services d’aide à domicile afin de soulager parfois la charge de s’occuper du malade.

Quoiqu’il en soit, il faut parvenir à maintenir un bon équilibre de vie.

Pour aider le malade, il est essentiel de ne pas l’infantiliser et de le laisser décider de sa vie malgré tout. Le malade peut décider de se faire aider psychologiquement tout autant que physiquement afin de soulager ses proches. Il est souvent utile qu’un suivi à domicile soit instauré.

Enfin, parler de sa souffrance est un des meilleurs remèdes pour savoir accepter sa maladie et garde la tête froide!