Qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?

C’est une maladie auto-immune. La polyarthrite rhumatoïde se définit comme un rhumatisme inflammatoire chronique qui touche les articulations. Elle entraîne ainsi au fur et à mesure de sa progression la déformation et la destruction des articulations en jeu.

Chiffres/population à risque

Maladie fréquente, elle touche à l’heure actuelle environ 300 000 personnes. Les femmes sont deux à trois fois plus touchées que les hommes. Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde peuvent survenir à tout âge, mais ils surviennent généralement entre 40 et 60 ans.

Symptômes et évolution

Le liquide synovial présent normalement pour permettre une meilleure élasticité des articulations, tend ici à s’accumuler dans l’articulation. Cela entraîne un gonflement caractéristique de la paroi synoviale. Toutefois, on ignore les causes exactes de ce dérèglement. Cependant, quelques pistes existent tels que des facteurs environnementaux, hormonaux, psychologiques et génétiques. Cette dégénérescence se développe surtout au niveau des articulations périphériques qui sont toujours les plus touchées : mains, pieds, épaules, coudes…

Son développement est qualifié d’évolution par poussées. Des périodes de douleurs intenses et d’inflammations vives vont être suivies de périodes d’accalmie qui peuvent même aller jusqu’au recul de certains symptômes.

Les symptômes les plus fréquents sont donc au nombre de deux :

  • Douleurs vives au niveau de l’articulation qui traduit généralement l’état de progression de la maladie.
  • Déformations des extrémités.

Cette déformation caractéristique des articulations chez les personnes atteintes de PR représente l’évolution de l’inflammation à l’environnement proche de la poche synoviale : lésions du cartilage et de l’os, attaques des ligaments et des tendons.

D’autres symptômes existent mais ils sont plutôt rares : attaques de l’œil, des vaisseaux sanguins, des nerfs ou du cœur.

Les traitements et le suivi

La PR est encore incurable à ce jour mais trois types de traitements, le plus souvent utilisés en parallèle, permettent d’assurer une bonne prise en charge du malade et un certain maintien de sa qualité de vie.

  • Traitement de fond : pour aider à réduire l’évolution de la maladie.
  • Traitement antidouleur : médicaments antalgiques et anti-inflammatoires.

De nouveaux traitements sont aujourd’hui en cours d’étude. Ils pourraient permettre non seulement de lutter efficacement contre les douleurs liées à la maladie mais également de la stabiliser et stopper son développement. Il s’agit des biothérapies comme l’anti-TFNα. Suivi non-médicamenteux : les séances d’ergothérapie (pratique visant à augmenter la capacité d’autonomie des personnes atteintes de maladies handicapantes) et de rééducation permettent de limiter fortement la progression de la maladie en faisant travailler des fonctions qui risquent la paralysie. De surcroît, un suivi régulier par un rhumatologue est nécessaire ne serait-ce que pour contrôler l’évolution de la maladie puisque seuls ces spécialistes sont habilités à réaliser le calcul du DAS28, un test qui évalue la progression de la PR.

Cependant le plus souvent viennent s’adjoindre d’autres maladies qui apparaissent comme des effets secondaires de la PR et qu’il s’agit alors de traiter :

  • Maladies cardiovasculaires.
  • Maladies infectieuses.
  • Maladies cancéreuses.
  • Ostéoporose.

Le traitement de la PR est intégralement pris en charge par la sécurité sociale. De surcroît, et en particulier à cause de son statut d’invalide, le malade atteint de PR dispose d’un accès à de nombreuses allocations d’invalidité :

Les salariés malades peuvent demander un aménagement de leur contrat de travail en fonction des atteintes de la maladie (arrêt maladie, reconversion…).

Pour en savoir plus :